Leonidas Ndayizeye, Doctor in Economic Sciences. Specialization: Applied Macroeconomics. Option: International Economics. He has a long experience in teaching and research.
Professor of Macroeconomics, International Economics, Regional Integration, Development Economics, and International Monetary Economics at the Faculty of Economic and Management Sciences of the University of Burundi and in other local and foreign higher education institutions.
Fields of interest: International Economics (international trade, cross-border trade, regional integration) and in the field of monetary and banking economics.
Current and previous positions:
Leonidas Ndayizeye was Deputy Director of the University Works Department in charge of Administration and Finance at the University of Burundi until 2006. Then, he was Vice-Dean of the Faculty of Economic and Management Sciences, member of the Board of Directors of the University of Burundi, Dean of the Faculty of Economic and Management Sciences of the University of Burundi, Head of the “Political Economy” Department, and Head of the Master’s program “Economic Analysis and Development.” Since 2023, he has held the position of Permanent Executive Secretary of the National Commission for Higher Education.
Outside the University of Burundi, Leonidas Ndayizeye is a member of the Board of Directors of the Commercial Bank of Burundi (BANCOBU) and Chairman of the Scientific Committee of the Economic and Monetary Review of the Bank of the Republic of Burundi (BRB), and a member of the Quality Assurance Committee of the Inter-University Council for East Africa.
Abstract
Abstract Title
Role of National Commission for Higher Education
in Transforming Education in Burundi
L’éducation est aujourd’hui et plus que jamais l’un des piliers fondamentaux du développement en Afrique, comme ailleurs. A l’ère des Objectifs de Développement Durable (ODD), de nombreux pays africains ont initié des réformes éducatives majeures pour améliorer l’accès à l’éducation, renforcer la qualité de l’enseignement, assurer une meilleure gouvernance du secteur et rapprocher la formation des réalités du marché de l’emploi. Dans cette dynamique continentale, les Commissions/Conseils nationaux d’enseignement supérieur jouent un rôle central en régulant, en accréditant et en assurant la qualité des formations.
Parmi les transformations notables observées sur le continent, on retrouve l’adoption généralisée du système BMD (ou LMD), la création et le déploiement progressif des Cadres Nationaux de Qualification (CNQ), la promotion des disciplines STEM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques), l’essor de l’enseignement privé, ainsi que l’émergence de la digitalisation et de la mobilité académique régionale.
Cependant, ces avancées se heurtent à des défis persistants : financement limité, inadéquation entre les formations et les besoins du marché, surcharges des établissements publics, gouvernance fragile dans certains contextes et manque d’harmonisation entre pays, et même, des fois, dans un même pays.
Dans ce paysage, le Burundi présente un cas intéressant. Depuis 2011, le pays a adopté le système BMD (Baccalauréat-Master-Doctorat). Il a aussi créé en 2014 la Commission Nationale de l’Enseignement Supérieur (CNES) pour garantir la qualité et l’organisation cohérente de l’enseignement supérieur. La CNES délivre les autorisations d’ouverture sanctionnées par des Ordonnances Ministérielles, mène des inspections de qualité, appui les réformes des curricula au niveau national et collabore avec plusieurs partenaires (ICEA, UNESCO, FNUAP, etc.). Parmi les actions phares de ces deux dernières années figure l’évaluation rigoureuse des facultés de médecine. Le pays avance également dans l’opérationnalisation de son Cadre National de Qualification et de Certification (CNQC), en harmonie avec les standards régionaux. L’expérience burundaise illustre certaines bonnes pratiques qu’il conviendra de partager lors de la conférence, et des recommandations en seront dégagées.
En conclusion, la transformation de l’enseignement supérieur en Afrique est à la fois une nécessité et une opportunité stratégique. Une vision partagée, inclusive et cohérente est indispensable pour bâtir un enseignement supérieur africain capable de relever les défis du XXIème siècle.

