Note
Note
Contexte
L’éducation demeure une valeur universelle et un facteur d’épanouissement de l’individu et de la collectivité. Elle constitue un moteur essentiel dans le processus du développement, tant sur le plan économique que social, politique et culturel. Dans un contexte en pleine mutation des sociétés africaines, marquées par de multiples défis économiques, sociaux et culturels, des questionnements se posent sur la résilience des systèmes éducatifs, sur leur performance et leur capacité à être un véritable levier de transformation des pays africains.
L’éducation ne peut dans son acception la plus restreinte se réduire à l’instruction ; elle englobe également le développement de l’individu, l’acquisition des compétences et la transmission des savoirs. Ce qui la place au cœur des politiques publiques, en tant que vecteur essentiel du développement. La dynamique éducative contribue en effet, à travers l’accumulation du capital humain, au renforcement de l’ascenseur social qui participe de façon décisive à l’amélioration des conditions de vie, à la réduction des inégalités et à la préparation des futures générations.
Ce rôle déterminant de l’éducation en tant que levier de croissance économique et de progrès social est bien reconnu et intégré dans toutes les stratégies internationales de développement. L’importance de l’éducation est soulignée au niveau mondial, à travers les objectifs de développement durable (ODD) arrêtés à l’horizon 2030, qui visent à assurer, à tous, l’accès à une éducation inclusive, efficiente et de qualité et garantissant les chances d’apprentissage tout au long de la vie.
Au niveau du continent africain, l’Agenda 2063, qui constitue le cadre stratégique de l’Afrique, se fixe comme ambition de transformer le continent africain en une entité prospère, jouant pleinement son rôle dans le concert des nations et contribuant à l’essor universel. Il va sans dire que la réalisation de ces objectifs ne peut se concevoir sans un développement soutenu et intégré des systèmes éducatifs et la mise en place des structures et des mécanismes favorisant l’essor des sciences et de la technologie.
Mesurant l’importance des politiques éducatives et leur caractère éminemment stratégique, les pays africains se sont dotés de structures consultatives indépendantes de l’appareil exécutif dans le but d’approfondir la réflexion sur les différentes problématiques des systèmes éducatifs et apporter des contributions pour la formulation et l’accompagnement des politiques publiques dans ce domaine.
Constituées sous forme de Conseils ou de Commissions, ces structures qui agissent comme force de proposition ont pour mission d’effectuer des études et des recherches portant sur les différents segments du système éducatif, de procéder à des évaluations dans ce domaine et de formuler des avis sur les questions qui leur sont soumises pour examen.
Au Maroc, le Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) s’attelle à cette mission à caractère consultatif en tant qu’institution constitutionnelle chargée de l’accompagnement des politiques publiques dans ses domaines de compétences.
C’est dans le cadre de cette mission et dans le but de promouvoir une coopération fructueuse entre les pays africains dans le domaine de l’éducation que le CSEFRS organise une conférence africaine sur un thème d’actualité qui concerne « Les systèmes éducatifs en Afrique : les dynamiques de transformation », en réunissant les différents conseils et institutions similaires du continent, œuvrant pour la promotion et le développement des systèmes d’éducation, de formation et de recherche scientifique.
Cette conférence, qui rassemblera des experts de différentes institutions africaines, vise à analyser l’évolution des réformes éducatives sur le continent, à identifier les avancées et les obstacles, et à proposer des pistes d’amélioration pour un système éducatif plus inclusif et plus performant.
La conférence offre également l’occasion de favoriser les échanges et le partage d’expériences entre les différents conseils et institutions similaires œuvrant dans le domaine éducatif. Elle permettra, en outre, de lancer une réflexion sur une coopération institutionnelle à même de renforcer les synergies, prioriser des intérêts communs, favoriser l’échange d’expérience, de savoir et le transfert des bonnes pratiques.
Les questions soumises à la réflexion des participants à la conférence portent sur les axes suivants :
- Les défis de l’éducation en Afrique : les constats ;
- L’état des réformes de l’éducation en Afrique ;
- Les dynamiques et les vecteurs de transformation ;
- Le rôle des Conseils d’éducation et des structures similaires dans l’accompagnement de la transformation des systèmes éducatifs en Afrique.
