Samuel Paré
Samuel ParéSecrétaire général, Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, pour le Haut Conseil national de la Recherche scientifique et de l’innovation Burkina Faso

Session 2
Mercredi 12 novembre 2025

Samuel Paré est professeur en chimie de l’environnement à l’Université Joseph KI-ZERBO, titulaire d’un doctorat en radiochimie obtenu en 2006 à l’Université Mohammed V de Rabat (Maroc). Il a par la suite poursuivi des séjours postdoctoraux à la Technische Universität Braunschweig (Allemagne, 2009) et à l’Université suédoise des sciences agricoles (SLU) en 2010.

En 2015 et 2016, il fut Coordonnateur régional pour l’Afrique Subsaharienne du réseau « Excellence through Dialogue, Sustainable Water Management in Developing Countries (EXCEED) », financé par le service académique allemand des échanges (DAAD).

Actuel Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Burkina Faso, et ce depuis décembre 2022, Samuel Paré fut le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Environnement, de l’Énergie, de l’Eau et de l’Assainissement de son pays, et a occupé les fonctions de Vice-président en charge des Enseignements et des Innovations Pédagogiques de l’Université Thomas SANKARA de février 2019 à mai 2022.

De 2014 à 2024, il a activement représenté le Burkina Faso à la Convention de Vienne et au Protocole de Montréal, en qualité de point focal national et de coordonnateur du Bureau National Ozone. Président du conseil d’administration de l’École Normale Supérieure du Burkina Faso, il est fait chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques du Burkina Faso en 2020, et chevalier de l’Ordre de l’Étalon en 2024.

Résumé de l’intervention

Titre de l’intervention

Enseignement supérieur au Burkina Faso : rôle de la carte universitaire pour une éducation de qualité

Le haut Conseil national de la recherche scientifique et de l’innovation (HCNRSI) a été créé par décret présidentiel n°2016-198, le 23 octobre 2016. Il est placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation qui assure la vice-présidence et présidé par son Excellence Monsieur le Premier Ministre. Le HCNRSI est chargé de donner entre autres, un avis motivé sur tous les grands choix de la politique scientifique, technologique et de l’innovation et le suivi de la politique nationale en la matière.

Au Burkina Faso un diagnostic au niveau de l’enseignement supérieur a révélé un pourcentage de plus en plus élevé d’étudiants inscrits dans les filières littéraires au détriment des filières scientifiques. Ces données interpellent les décideurs à revoir la vision et la politique en matière d’enseignement supérieur car la contribution des filières scientifiques reste déterminante dans le développement de tout pays. Ce diagnostic a permis l’élaboration d’un référentiel de formations prioritaires et la carte universitaire pour la mise en œuvre de ces formations.

Le rôle de la carte universitaire dans l’adaptation de l’éducation aux besoins socio-économiques du Burkina Faso s’avère donc crucial. Elle permet de rationaliser et d’optimiser les offres de formation en les alignant sur les besoins sociaux économiques nationaux, sur les réalités du marché de l’emploi et les défis de développement du pays.

Le Burkina Faso possède de nombreuses potentialités naturelles, économiques et touristiques diverses dont la carte universitaire tient compte dans les offres de formation. En effet, elle répertorie les besoins en formation du pays en favorisant le développement de filières répondant aux secteurs prioritaires de l’économie burkinabè notamment l’agriculture, l’élevage, l’ingénierie, la santé, le tourisme, les mines etc. Elle contribue donc directement au développement socio-économique en orientant les investissements vers des domaines à fort potentiel.

Cette réforme sera globale et concernera tous les ordres d’enseignement au Burkina Faso.

Mots-clés : HCNRSI, Diagnostic, enseignement supérieur, formations prioritaires, carte universitaire.